mercredi 30 mars 2011

Déjà paru 1 : La branloire pérenne

"Le monde n'est qu'une bransloire pérenne, toutes choses y branslent sans cesse (...) La constance mesme n'est autre chose qu'un bransle plus languissant.", écrivait Montaigne.

" Un consultant brillant qui a réussi, dans une situation gratifiante à tous égards, heureux en famille et en société intervient au coeur d'un conflit social dur.
Il se heurte à un patron parano, à des notables féodaux et à une militante à qui tout l'oppose ; cette jeune femme, marquée par la guerre d'Espagne et celle d'Algérie, consacre ses élans au militantisme, ce qui lui vaudra d'être brimée et licenciée. Elle déteste les contradictions et les certitudes du consultant, ennemi de classe au discours pervers. Lui prend de haut ses convictions militantes mais va se laisser fasciner par cette belle femme, à la personnalité aussi forte que refermée.
L'histoire porte donc une réflexion sur le travail, l'entreprise, les identités sociales et les jeux de rôle auquels chacun se conforme. Une manifestation, un débat, une polémique rythment la progression. C'est l'occasion d'un ballet de personnages, grands ou petits, brillants ou médiocres, sur la scène du quotidien social, dans une ville moyenne de province. Les destins se croisent et n'en sortent pas toujours grandis, seule la relativité du bien et du mal s'impose.
La profondeur du thème, l'exigence de la pensée, la maitrise par l'auteur (lui-même consultant) de ce sujet très contemporain, ainsi que la fluidité du style font de ce livre un roman qui a fait date."

La branloire pérenne - Elytis2002 - 224 pages, 16.80 E

dimanche 27 mars 2011

Carnaval

Cantonales, 2ème.
On connait à l'avance sinon les résultats du moins la réthorique des intervenants de la soirée télé. Langue de bois pour tous, auto-célébration du gagnant auto-proclamé, auto-satisfaction de cour de récréation chez le courant de pensée à la mode (qui n'aime pas l'auto), déni du résultat chez les perdants, déni de la forêt que cache l'arbre chez les gagnants.
On se lamentera consensuellement de la faible participation et, bien entendu, chacun traduira selon son aveuglement le message de ceux qui auront voté avec leurs pieds.
Vu ce jour dans le quotidien régional la déclaration (l'engagement, dit-on de nos jours) d'une obscure miss Carnaval qui affirme doctement "Il faut voter pour la démocratie". Sages propos, qu'elle développe : il faut voter aujourd'hui pour pouvoir continuer à voter demain.
Ayons des profs de grec, même s'il n'y pas pratiquement plus d'élèves, juste assez pour faire les profs de demain. Car sinon demain nous n'aurions plus de prof de grec.
J'évoquerai tantôt une maxime de mon excellent confrère auteur Gérard Sansay (Editions Terre des Graves) à ce propos.

jeudi 24 mars 2011

En guise de bienvenue...

Soyons honnêtes : un blog répond toujours à une ambition narcissique ; nonobstant, j'essaierai de vous faire part, en parfaite subjectivité, de mes turpitudes de littérateur en ce début de siècle.
Lectures, critiques, projets d'écriture... vous informeront de mon actualité. Mais aussi humeurs, espoirs et fatigues dites "citoyennes", puisque ce mot devient obligatoire alors même que le sens s'en est perdu.
Tous vos commentaires seront les bienvenus, tout débat sera opportun, tout échange sera positif. Peut-être sommes-nous venus trop tard, peut-être le monde est-il trop vieux...
Mais ne dit-on pas que le pire n'est jamais sûr ?