lundi 28 novembre 2011

Le sens d'un titre

Pourquoi ce titre ? question rituelle qui, depuis La branloire pérenne, accueille avec constance la sortie de mes romans...
Pourquoi Aveyron Croatie, la nuit ?
Aveyron Croatie, parce que c'est la rencontre hautement improbable de deux régions que rien ne prédestinait à se télescoper dans l'histoire...
La nuit : parce que nous sommes ici au coeur des ténèbres ; les ténèbres qui planent sur le drame de la révolte et de sa féroce répression, et ceux qui empêchent d'y voir dans l'avancée des hommes...
C'est le thème du roman : l'histoire en temps réel se fait tâtonnante, chacun navigue à vue, et c'est l'Histoire majuscule qui décidera a posteriori de la valeur des actes...
... et qui décernera les médailles et l'opprobe.

mardi 22 novembre 2011

Aveyron Croatie, la nuit ; pour comprendre.

Aveyron Croatie, la nuit n'est pas un roman historique, ou du moins mon propos n'est pas celui d'un historien. Il se veut plutôt un roman contemporain, portant un regard d'aujourd'hui, et sans doute de tous les temps, sur les instruments de l'Histoire.
La révolte croate de Villefranche illustre, dans son ambigüité historique (l'instrumentalisation, par ceux que l'Histoire honorera, de ceux qui servent de matière première) l'incertitude de la valeur des gestes et des actes au regard de cette Histoire. Troubles sont les motivations des jeunes croates, troubles sont celles des "politiques" de Londres, troubles celles de Tito dans l'après-guerre.
A l'inverse, ce sont les petits et les sans-grade qui, confrontés à des enjeux humains, s'honorent de leurs actes ; les paysans qui sauvent des soldats allemands (des territoriaux, il est vrai), les soldats allemands (idem) qui reconnaissent l'échange de nostalgies avec ces paysans... sont tout simplement des hommes qui oublient un instant le rôle qu'ils devraient tenir.
Je rappelle que ces faits sont authentiques, et circonscrits en quelques kilomètres.
Malheureusement, et je vous renvoie là au roman, tout cela génère souvent du tragique.
D'où le titre du livre. J'y reviendrai.

jeudi 17 novembre 2011

Il est paru !!!

Aveyron Croatie, la nuit
                                                                                                                      

Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), septembre 1943. Pendant qu’un jeune homme parisien découvre la campagne, deux jeunes Croates, Hanko et Bogdan, enrôlés de force dans la Division SS Handschar, apprennent l’horreur de leur condition. Le 17 septembre, la révolte éclate, désespérée et mystérieuse, qui fait de Villefranche, le temps de quelques heures, la première ville française libérée. Puis tout s’écroule, la répression nazie finit dans un bain de sang.
Que s’est-il passé ? Echec ? Manipulation ? Trahison ?
Soixante ans plus tard, Sylvain s’installe près de là, à la recherche de ses racines, pour comprendre la guerre qui a massacré sa famille.
Au fur et à mesure que s’éclaire l’envers de la révolte, il va peu à peu retrouver ces temps, croiser la route des deux jeunes Croates, approcher la guerre chez les humbles, avant que l’Histoire ne décerne les médailles.
Nourri d’actes et de faits authentiques, ce roman contemporain oscille entre le thriller et l’Histoire, entre l’ombre de la guerre et la lumière de cette terre.
L’auteur : Michel Poux est né en Rouergue en 1957, de racines paysannes. Il est aujourd’hui consultant en management. Aveyron Croatie, la nuit est son cinquième ouvrage, après La branloire pérenne (Elytis 2002), Week-end à Schizoland (Elytis 2005), Histoires peu ordinaires au Cap-Ferret (Elytis 2006) et Histoires peu ordinaires à Toulouse (Elytis 2008).

jeudi 10 novembre 2011

Vive la discrimination !

Notre société aime bien le mélange, la transparence et l'uniformité, vous le saviez. Et donc pourfend toute forme de discrimination.
Entendons-nous, si ladite discrimination vise à sanctionner quelqu'un au titre de ses origines, de sa race ou de sa couleur, nul esprit sensé ne saurait la défendre.
Seulement, comme affirmait Camus, à mal nommer les choses on ajoute au malheur du monde.
Discriminer signifie très précisément une fonction beaucoup plus positive, à savoir faire la part des choses, et des individualités donc, et distinguer l'originalité. Situer les capacités discriminatoires de quelqu'un, dans une évaluation professionnelle, c'est apprécier les possibilités du candidat à faire la part entre l'essentiel et l'accessoire, à mettre en oeuvre une finesse d'analyse et de jugement. C'est-à-dire à raisonner et non à résonner... donc à faire preuve d'esprit critique.
On a malheureusement vu des associations communautaristes demander que, dans les examens ou les concours, les questions de culture générale ne soient pas discriminatoires et n'attentent pas à l'inculture supposée des candidats issus de la diversité...
Au lieu d'opposer diversité et discrimination, deux mots finalement très proches sur un plan sémantique, essayons de faire confiance... La sortie des contradictions se fait toujours par le haut.