samedi 24 août 2024

Lectures : Le Banc des vieux cons, de Mario Pimiento

 Le livre est paru ce 22 août (aux éditions Au diable vauvert), autant dire qu'il s'agit d'une critique à chaud. Certes l'ouvrage n'est pas épais (110 pages 165x110) et il se lit très vite, mais je l'attendais avec impatience, au vu de quelques avis issus des service de presse. Ces critiques étaient très bonnes, en tout cas meilleures que ces "Histoires truculentes et anecdotes, des brèves du sud pleines de saveur" qu'évoque la 4ème de couv.

L'impatience expose au risque d'être déçu, mais ce n'est pas ici le cas. Le thème du livre : trois "vieux cons", comme ils se nomment eux-mêmes, se retrouvent régulièrement sur leur banc public, et commentent la vie qui va, dans leur village ou leur quartier. L'occasion de refaire le monde, ou plutôt de se souvenir du leur. Mais, contrairement à ce que j'espérais, rien de profond et les quelques semi-digressions sont un peu trop politiquement correctes pour ne pas avoir un air convenu. Mais l'écriture est pleine d'humour et d'allant, de burlesque et de générosité, et emplie d'une culture du sud. Cette saveur doit beaucoup aux nombreuses références à la langue d'oc, qui n'est pourtant jamais mentionnée en tant que telle. Je ne crois pas que cette omission soit le fait de l'auteur, est-ce celui de l'éditeur ? ou d'un souci de marketing contemporain qui ne veut pas trop d'identité et préfère de façon un peu condescendante un folklorisme provincial à une culture volontiers indépendante ? Je l'ignore, mais c'est dommage.

Une fois ces regrets émis, il reste toutefois l'essentiel : derrière un titre génial, l'écriture de Pimiento et la culture dans laquelle elle baigne, celle du Grau du Roi et d'une Camargue sudiste où la langue (celle d'oc) persiste et signe. Et à ce titre, et plutôt qu'à une pauvre référence aux Vieux fourneaux que j'ai pu lire ici ou là, je serais cette fois en accord avec une autre mention de la quatrième de couverture, celle qui célèbre un "bijou d'écriture populaire"...

mercredi 21 août 2024

Alexandre Vialatte, depuis la plus haute éternité.

 On peut trouver -ou non- un intérêt aux Jeux Olympiques, à la mort d'Alain Delon ou au sourire américain de Kamala Harris. Pour ma part, j'ai profité de la vacance estivale pour relire "Eloge du homard et autres insectes utiles" d'Alexandre Vialatte. Si certains des romans de celui-ci, souvent posthumes, peuvent être déroutants du fait de leur esprit "décalé", ses chroniques hebdomadaires dans La Montagne demeurent une merveille, et l'Eloge du homard en est un recueil.

L'esprit de Vialatte (1901-1971) ne se décrit pas, il ne peut que se lire. Le sens du loufoque, du second degré, de la plus haute Antiquité, du non sense en fait un art à part entière. On pourrait croire que ces chroniques seraient trop "datées" des années 50 et 60 ; si elles en sont datées, c'est par l'écriture, le style, l'érudition, les références classiques, bref par la culture telle qu'elle rayonnait dans la littérature de l'époque. Mais j'ai retrouvé à sa lecture combien le propos est intemporel dans une certaine lecture de la société. Quand il applique l'absurde à l'analyse de la société - ou l'analyse à l'absurde de la société ?- ses traits font mouche aujourd'hui encore plus qu'hier. La satire des années 60 vaut encore pour notre XXIème siècle aussi foutraque que triomphant...

Ah si, une chose a changé, c'est qu'aujourd'hui certains écrits lui vaudraient un procès toutes les trois lignes.

Et c'est ainsi qu'Allah reste grand.

mardi 13 août 2024

Déjà parus...

 Au coeur de l'été, un petit rappel de mes publications...

     . L'âme des chemins creux, mémoires d'un sud, Elytis 2021

     . Les Saints des derniers jours, l'Harmattan 2018

     . Le répountchou qu'es aquo ? Vent Terral 2017 (avec AM Rantet-Poux)

     . Mona Lisa ou la clé des champs, l'Harmattan 2014

     . Passeport pour le Pays de cocagne, Elytis 2012 (avec AM Rantet-Poux)

     . Aveyron Croatie, la nuit, l'Harmattan 2011

     . Histoires peu ordinaires à Toulouse, Elytis 2007

     . Histoires peu ordinaires au Cap-Ferret, Elytis 2006 (avec Ch. Oyarbide)

     . Week-end à Schizoland, Elytis 2005

     . La Branloire pérenne, Elytis 2002

En vente dans toutes les librairies, chez l'éditeur ou chez l'auteur. Et en e-book pour les titres parus chez l'Harmattan...

samedi 3 août 2024

Souvenirs littéro-culinaires...

 Un petit coup d'oeil rétrospectif... en 2017 :

               https://youtu.be/RowNNdRnYSs?si=D48lolXC5_Okh0Ic