mardi 14 mai 2024

Henri Gougaud, le dernier conte.

 C'est à l'aube de ses 88 ans qu'il s'est envolé vers les grands espaces où vivaient déjà ses contes. J'avais commenté ici-même deux de ses ouvrages : La Confrérie des Innocents (2021) et J'ai pas fini mon rêve (2020), où il retraçait sa vie, lui qui fut chanteur, parolier, homme radio, écrivain et conteur, et dont les textes qu'il offrit à Jean Ferrat, Juliette Gréco ou Serge Reggiani donnent une idée du talent.
L'enfant de Villemoustaussou laissera une oeuvre pétrie d'Histoire et d'histoires, de philosophie et de mysticisme, et une pensée qui est parfois complexe à saisir, mais l'homme qui était derrière était lumineux, en fils du peuple qui s'ouvrit de grands horizons sans oublier d'où il venait. Il était le chantre de l'épopée cathare, de la langue d'Oc et de l'esprit du sud, mais sa culture n'avait de frontière ni géographique ni thématique.

C'est sur le site Actualitté que j'ai appris sa mort, c'était le 6 mai. Hormis un papier dans l'édition de l'Aude de La Dépêche et de l'Indépendant, je n'ai rien vu ni  entendu qui parle de lui ;  la grande presse nationale l'a oublié. Ainsi va la vie. Peu importe, peut-être : "Perdu d'avance est l'homme qui ne suit pas ses rêves", écrivait-il. Sans doute est-il  encore à poursuivre les siens...

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