lundi 29 juillet 2013

Après La Fouillade

L'hostilité des éléments n'a pas nuit au Festival ; malgré la canicule puis la méchante tornade, le cru 2013 a été fidèle à la tradition de l'évènement et l'affluence a été correcte.
Et l'occasion de retrouver les plumes amicales : Daniel Crozes, Roger Lajoie-Mazenc, Yves Garric, Michel Lombard, Hugues Robert...
Quelques présences évitables, mais très bonne organisation, accueil sympathique, rencontres cordiales... On aimerait que tous les Salons du Livre soient du même tonneau !

jeudi 25 juillet 2013

Festival de La Fouillade

Se tiendra le week-end prochain (27 et 28 Juillet 2013) le traditionnel

Festival du Livre, BD et Jeunesse de La Fouillade 

Ce salon est sympathique et de très bonne tenue, au coeur du Ségala aveyronnais...
L'occasion de nous y rencontrer ?

mardi 2 juillet 2013

Littérature ou justice...

J'ai souvent eu l'occasion d'écrire ici les craintes que m'inspiraient certaines utilisations du droit, souvent d'essence américaine, vis-à-vis des différentes formes de la liberté d'expression. Et la littérature (ou disons les livres, ce qui n'est plus la même chose), prompte à saisir l'air du temps s'y télescope souvent.
C'est ainsi que nombre d'auteurs se retrouvent devant les tribunaux, poursuivis qui par un(e) ex, qui par un fils, qui par un(e) rival(e), qui par un quidam,... qui s'est reconnu dans un personnage.
Laissons de côté l'hystérique anonyme qui se vit dans la peau d'un tel ou d'une telle ; par contre ceux qui ont peu ou prou partagé la vie de l'auteur sont davantage concernés, et parfois en droit de se plaindre, avec plus ou moins de bonne foi et d'intérêt en jeu.
L'ennui, c'est parfois le cynisme de l'auteur ; sans parler de l'étalage croustillant de la vie privée, où l'imagination dudit auteur en rajoute volontiers pour charger son modèle, ce qui lui permettra de contester l'accusation tout en répondant aux fantasmes du lecteur avide : Marcela Iacub a récemment excellé dans le genre.
Ce racolage au bénéfice d'écrivains en quête d'outils de promotion et cherchant à masquer la vacuité de leur livre se répand beaucoup ; cela étant, les motivations vénales ou narcissiques ne sont pas bien originales en notre temps, et ne seraient pas bien graves si elles ne contribuaient à nourrir une police ou une justice qui n'en demande pas plus... Or si un auteur ne peut plus s'appuyer sur le réel et sur sa vie personnelle pour écrire, ou s'il devient par le fait même condamnable, que restera-t-il comme source ?
Le droit contemporain, ou son instrumentalisation, s'associe souvent avec le puritanisme, le droit à l'image, le respect de la vie privé... pour verrouiller l'expression ; qu'il serve des objectifs lucratifs ou moralistes importe peu : le bâillon est le même. Il serait peut-être opportun que la littérature se pose la question de sa responsabilité face à cet état, plutôt que d'espérer s'en servir...
Et je dirai une fois de plus que le totalitarisme pourrait venir d'une manière bien plus insidieuse que les traditionnelles formes politiques qu'on a connu...