vendredi 20 février 2015

Festival du Livre à Onet le Chateau (12)

                 La Compagnie des Arts organise le
              Dimanche 1er Mars de 10 h à 18 h
à la salle des Fêtes des 4 Saisons, Bd des Capucines, à
                        ONET le CHATEAU
                               ( Rodez )
               son 5ème FESTIVAL du LIVRE

Peut-être l'occasion de nous y retrouver ?

dimanche 15 février 2015

Karpathia, heureux anachronisme

J'avais évoqué, lors de sa parution en août dernier chez POL, le livre de Mathieu Ménégoz, Karpathia. Cet ouvrage est très heureusement anachronique, de par son format d'une part (700 pages) et de par sa nature de roman historique... Mais qui donc de nos jours lit des romans historiques de 700 pages ?!
Ben si, puisque le livre se révèle être un succès de librairie. Il le mérite, et il se mérite : il est massif, d'un rythme souvent lent, précis, nourri de descriptions et d'explications. Bref, tout le contraire d'un scénario.
L'intérêt en réside aussi et surtout dans la complexité relatée des communautés des Carpathes du XIXème siècle, complexité qui demeure d'actualité dans cette Europe centrale, entre autres contrées, que ce soit à propos de la langue, de la culture, de la religion ou du droit. Et la décadence de ce monde qui se meurt, celui de la noblesse magyare, augure de tous les désagréments à venir de l'Histoire...
Alors certes, on peut se demander si quelques pages en moins n'auraient pas parfois soutenu le rythme, encore que celui-ci s'accélère au fur et à mesure de l'intrigue et capte de plus en plus le lecteur ; en fait, on ne regrettera vraiment que la forme trop contemporaine de certains dialogues : fallait-il faire populaire ?
En tout cas, le succès de Karpathia démontre que l'ambition et le talent, fût-ce sur un genre littéraire supposé démodé, restent de bons atouts.

mercredi 4 février 2015

Daech : tant qu'il y aura des livres...

"Là où on brûle les livres, on finit par brûler des hommes." écrivait Henrich Heine. Désormais on peut faire les deux choses simultanément.
Pendant qu'un pilote jordanien, otage, brûlait vif, la bibliothèque de Mossoul, deuxième ville irakienne, a bénéficié de toute la considération que les blaireaux islamo-fascistes de Daech peuvent accorder. Résultat, 20 000 livres brûlés, ouvrages de poésie, de philosophie, de science ; et pour faire bonne mesure et purifier l'Histoire, des journaux du début du XXème siècle...
La raison, on l'aura compris, en était qu'ils étaient jugés comme "appelant à la désobéissance de Dieu". Il ne reste désormais à la bibliothèque de Mossoul que des ouvrages sur l'islam, compatibles avec la pensée (?) des incendiaires.
Un jour viendra-t-il où on finira par relativiser Goebbels et son révolver ? Hélas, au train où vont les choses rien n'est à exclure... En tout cas, si le livre gardera toujours sa légitimité c'est bien pour tout ce qu'il représente.