lundi 30 août 2021

Déjà parus...

Avant que la rentrée nous ramène aux choses sérieuses, un petit rappel de mon oeuvre...

     . L'âme des chemins creux, mémoires d'un sud     Elytis 2021

     . Les Saints des derniers jours     L'Harmattan 2018

     . Le répountchouqu'es aquo ?     Vent Terral 2017 (avec AM Rantet-Poux)

     . Mona Lisa ou la clé des champs     L'Harmattan 2014

     . Passeport pour le Pays de cocagne     Elytis 2012 (avec AM Rantet-Poux)

     . Aveyron Croatie, la nuit     L'Harmattan 2011

     . Histoires peu ordinaires à Toulouse     Elytis 2007

     . Histoires peu ordinaires au Cap Ferret     Elytis 2006 (avec Ch. Oyarbide)

     . Week-end à Schizoland     Elytis 2005

     . La Branloire pérenne     Elytis 2005

En vente dans toutes les librairies, chez l'éditeur et chez l'auteur. Et aussi en e-book pour les titres parus chez l'Harmattan.

jeudi 19 août 2021

Rentrée littéraire, en attendant...

La rentrée approche, et avec elle le barnum annuel nommé "rentrée littéraire". Covid ou pas, 521 titres vont éclore en terre de fantasmes. Il est bien sûr trop tôt pour faire le moindre bilan, pourtant pour l'heure le prgramme semble assez banal : sans surprise on retrouve les habitués (Nothomb, Musso, Chalandon...) et cinq cent impétrants ; dans le lot, un certain nombre de biogaphies, d'intérêt très inégal, et pas mal d'ouvrages dits d'"exofiction" (en clair, biographie romancée).

On notera toutefois quelques retours de classiques : une nouvelle traduction de la Divine comédie de Dante, des textes inédits en français de S. Zweig, une nouvelle traduction du Journal de Kafka, une correspondance de P. Valéry avec sa fille, une monographie sur G. Bernanos.

Enfin, on attendra avec intérêt dans cette rentrée les nouveaux titres de Marc Dugain, Patrick Deville et, évidemment, Patrick Modiano.

Et peut-être quelques surprises ? Rendez-vous dans quelques semaines.

vendredi 13 août 2021

Vaccin, Histoire et piqûre de rappel...

Dommage que cette étude soit parue au coeur d'un mois d'Août morose et désenchanté, car, fût-elle consacrée au sujet du Covid, elle n'en est pas moins iconoclaste. Iconoclaste car intelligente.

On ne débattra pas ici du fond, ni de la vaccination ni du passe sanitaire. On s'attachera à l'étude elle-même sur la géographie de la "fracture vaccinale", publiée par la Fondation Jean-Jaurès à partir des travaux d'un "géographe de la santé" (ça existe) de Montpellier, Jérôme Vigneron. Ce dernier a analysé la carte de la couverture vaccinale à une très faible échelle (Communautés de communes), et l'a recoupé avec d'autres cartes, avec lesquelles elle se recoupait parfaitement.

Si je qualifiais l'étude "d'intelligente", c'est parce qu'enfin on y étudie le mouvement anti-passe ou anti-vaccin autrement que comme un ramassis d'ignares fachos-antisémites ou de gaucho-écolos hurluberlus, en essayant de saisir les subtilités politiques et surtout culturelles qui la sous-tendent.

On ne sera pas surpris de constater les similitudes géographiques entre faible vaccination et production agrobiologique  ou médecines alternatives, par exemple. Plus intéressante, les corrélations historiques qui établissent les régions de langue d'oc comme "un sud rebelle et réfractaire", dans la tradition de huit siècles de sursauts indociles. Récalcitrants à l'autorité de l'Etat central et jacobin (en clair : du système), l'ome d'oc est plus éloigné que d'autres des injonctions communicantes de cet Etat auquel il demeure, génération après génération, foncièrement hostile.

Cette étude est facile à trouver sur le Net et mérite le détour. Quant au sujet évoqué, ceux qui ont lu "L'âme des chemins creux, Mémoires d'un Sud", mon dernier ouvrage paru il y a quelques mois chez Elytis, ceux qui l'ont lu trouveront dans les travaux de J. Vigneron l'illustration de ce sentiment qui faisait l'ome d'oc de mon livre.

Quant à ceux qui croient notre modèle jacobin indépassable et la France issue de la Terreur éternelle et définitive, peut-être leur échoiera-t-il un peu plus de modestie... mais on peut en douter.

lundi 9 août 2021

Feuillets de Céline : le cadavre bouge encore...

C'était un morne été, pourri par la météo et le covid. Il ne se passait rien dans l'actualité littéraire, comme si un confinement larvé gangrénait les esprits... Et puis, divine surprise, on a retrouvé les feuillets de Céline ! Ces feuillets, volés à la Libération dans sa maison de Montmartre, quand lui-même avait pris le chemin de Sigmaringen et du Danemark, et disparus depuis, devenus objets de tous les fantasmes et de toutes les recherches pendant trois quarts de siècle...

Soixante ans après la mort de l'écrivain, c'est Jean-Paul Thibaudat, ex-critique à Libération (!) qui a dit avoir reçu ces papiers, voilà une quinzaine d'années, d'un lecteur souhaitant s'en séparer mais exigeant d'attendre le décès de Lucette Destouches avant qu'on les rende publics.

Les ayant-droits, François Gibault en tête, crient à l'évènement. S'il ne fait pas de doute que ces écrits ont une réelle valeur, financière et littéraire, il convient d'attendre leur publication avant d'apprécier celle-ci. Il y aurait, à en croire les fuites plus ou moins organisées, le manuscrit intégral de Mort à crédit, de Casse-pipe, et La volonté du roi Krogold, plus un inédit sur Londres...

Une fois tout cela classé, Thibaudat annonce six cent pages. Nous verrons bien ; nous verrons surtout ce que cela apporte comme éclairage nouveau sur une période qui n'en finit pas de passer. Attendons-nous donc à quelques polémiques compme seul Céline peut en provoquer, et le politiquement correct en produire. Mais au-delà des postures convenues, il serait bien étonnant qu'il n'en sorte pas quelque étincelle...