mercredi 26 février 2020

Jean Daniel, tempus fugit...

La semaine dernière fut riche en disparitions. Je parle de celles qui m'ont, peu ou prou et pour des raisons diverses, touché. Il y eut Michel Ragon, dont j'ai évoqué le parcours dans mon dernier billet. Puis Graeme Alwright, dont les amateurs de chanson "engagée" feraient bien d'écouter les textes et de les comparer aux éructations contemporaines. Et Michel Charasse (bof...). Et Benjamin Griveaux (non, là j'essaie de rigoler...). 
Et, hélas, Jean Daniel, qui fut pendant 60 ans la référence du journalisme que l'on sait. Je fus de ceux dont l'ancrage dans le sillage de la "troisième gauche" d'une époque -par distinction du PC et de la SFIO-, devenue deuxième par la suite avec Michel Rocard, essayèrent de comprendre Albert Camus tout en militant pour un monde meilleur. On peut débattre de cette posture, comme on peut bien sûr discuter de Jean Daniel, il n'empêche que je garde de ce moment le souvenir d'un honneur défendu.
Le temps a passé. Pendant que la politique est devenue ce que l'on sait, Jean Daniel continuait à écrire ses éditos dans le Nouvel Obs. Se reconnaissait-il encore, pour autant, dans l'Obs actuel ? Je n'en jurerais pas, mais il avait le mérite d'y remettre quelques pendules à l'heure, avec une hauteur de vue devenue rare ; à l'heure de l'immédiateté des réseaux sociaux, il rappelait le temps long.
Qui reste-t-il à présent, comme intellectuel, de cette histoire passée ? Peut-être Jacques Juillard, exigeant, honnête et courageux. Et sans doute quelques autres, mais... 

vendredi 21 février 2020

La veuve Poignet et les ados...

Grâces soient rendues à Benjamin Griveaux : il a contribué, à son corps défendant, à exhumer cette vieille expression de veuve Poignet que je croyais définitivement rangée au rayon des initiés de la littérature d'antan.
Mais pourquoi parler des ados, me direz-vous ? non parce qu'ils sont familiers de ladite veuve, mais parce que cette affaire illustre une fois de plus la fatuité immature de l'époque ; Griveaux lui-même, perdu dans son narcissisme exhibitionniste, a la chair triste et pourtant on sait qu'il n'a pas lu beaucoup de livres. Et de plus il semble surpris de ce qui lui arrive. Pavlensky, autoproclamé réfugié politique et artiste, agitateur impuni et fauteur de troubles divers (plus facile en France qu'en Russie, évidemment) entend, à partir de ses névroses sévères et de son expérience de provocateur à plein temps, donner sans rire des leçons de morale familiale traditionnelle. Avec lui, sa compagne Alexandra de Taddeo, dont on ne sait si elle tient de l'amazone ou de la pintade, qui s'étonne de tout cela. Quant à Branco, fils de bonne famille à l'Oedipe mal résolu, il donne des leçons : avocat sans client mais pas sans causes, il agite brillamment dans les media ses rebellions d'ado attardé qui flirtent de plus en plus avec des extrêmes à la couleur indéterminée...
Les nouvelles formes de pouvoir, et les anciennes aussi, font les choux gras de ces trentenaires immatures, sans foi ni loi ni limite. Faute d'avoir rencontré les baffes après lesquelles ils courent depuis leur venue au monde, ils se montrent aussi incultes qu'agressifs, prêt à tout détruire pour apaiser les démangeaisons de leur petit nombril. Certains en deviennent terrifiants.
Dans la même semaine qu'on découvrait les épanchements de Griveaux, Michel Ragon quittait ce monde. Autodidacte devenu beau romancier et grand critique d'art et d'architecture, il était parti de rien et avait grimpé vers la lumière. L'itinéraire inverse d'un Branco, né avec une cuillère d'argent dans la bouche et rendu à présent à prêcher dans les égoûts.

samedi 8 février 2020

Succès à Rodez...

Quelques mots pour remercier les 250 personnes qui ont répondu jeudi soir à l'invitation de l'UTL de Rodez et ont rempli l'amphithéâtre de l'IUT pour entendre ma causerie sur le Louvre en guerre...
Merci à tous, organisateurs et auditeurs !

mardi 4 février 2020

Conférence UTL Rodez (12)

J'aurais l'occasion de donner une conférence, organisée par l'Université du Temps libre de Rodez, sur le thème

                          "Mona Lisa ou la clé des champs : le Louvre en guerre"

dans la ligne de mon roman Mona Lisa ou la clé des champs paru chez l'Harmattan,

                                                  ce jeudi 06 Février
                                                         à 17 h 45
                                               à l'IUT de Rodez (12).

L'occasion de nous y retrouver ?