mercredi 1 octobre 2014

Misère de l'éponymie

Journal de la mi-journée sur France 3, la semaine dernière : Jean Paul Belmondo, dans un documentaire à lui consacré, revient dans le village de Villerville où, en 1962, il avait tourné "Un singe en hiver", sous la direction d'H. Verneuil. Accompagné de son fils Paul, Bébel parvient à s'extraire de la Mustang noire qui le promène ; mais les images laissent une impression un peu amère.
Certes, cela fait quelques lustres que notre homme a arrêté sa carrière au cinéma, et sans doute était-ce souhaitable... Ses dernières prestations en rubriques faits divers mondains évoquaient des poupées gonflantes. Quant aux groupies qui l'attendaient à Cuverville...
Mais Belmondo, surtout à l'époque du noir et blanc, a accroché à son actif quelques prestations dignes de respect, comme ce Singe en hiver, et demeure un grand acteur de cinéma et de théâtre.
Quant au film lui-même, il est d'autant plus important qu'il serait impossible à réaliser de nos jours : les ligues de vertu anti-alcooliques y mettraient bon ordre.
Ah, j'oubliais : jamais au cours du reportage, on n'a prononcé le nom d'Antoine Blondin... l'auteur du livre éponyme, à qui le film doit tout.

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