vendredi 31 juillet 2015

Le roman, for ever

Il est d'usage de reconnaitre aux salons du livre l'intérêt de la rencontre avec le public. Ne rêvons pas, toutes les rencontres ne sont pas transcendantes, mais la confrontation avec la réalité contemporaine rappelle que le lecteur, à la fois esthète et consommateur, est un être de chair et de sang...
De ce point de vue, le succès rencontré lors de l'expo de Monteils ou du Festival de La Fouillade m'a permis de vérifier, concernant notamment mes deux derniers romans "Aveyron Croatie, la nuit" et "Mona Lisa ou la clé des champs", qu'était perçu par bon nombre de lecteurs ce que l'auteur essayait modestement d'y amener.
Le roman demeure la pierre angulaire de la littérature, destiné à témoigner du monde et de sa marche bancale. Et j'ai toujours postulé que mes histoires illustraient quelque chose de la vie de ce monde, et c'est précisément pour cela qu'elles ont souvent pris la forme de romans, même avec très peu de personnages fictifs (un seul, pour Mona Lisa).
Le roman permet de dépasser le seul fait historique, et a fortiori local. Et c'est pour cela que je ne considère pas ces livres comme des "romans historiques", quoiqu'ils doivent à l'Histoire, mais comme des réflexions, avec illustrations, sur le monde éternel... Qu'il s'agisse de la guerre chez les humbles ou de la relativité entre le Bien et le Mal (Aveyron Croatie, la nuit), ou des rapports possibles entre la Terre et l'Art (Mona Lisa ou la clé des champs), leur portée prétend à l'universel derrière l'histoire racontée.
C'est ce que la réalité contemporaine, à travers le marché, accepte de moins en moins. Et sans doute est-ce pour cela que la nécessité s'en fait de plus en plus sentir. Nous y reviendrons. En attendant, merci à ces lecteurs de juillet qui m'ont témoigné l'avoir compris.

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