mardi 17 novembre 2015

Lumières, année zéro...

"Ils ne sont grands que parce que nous sommes petits." (La Boétie)
Loin de moi toute tentation de jouer les va-t-en-guerre, au milieu des quelques Déroulède de salon dont les martiales envolées fleurent bon les propos de comptoir...
Pourtant, on ne pourra faire l'économie d'une introspection fondamentale : comment, et pourquoi, notre monde des Lumières est-il tombé à la merci de la névrose de salopard la plus imbécile, la plus funeste, la plus mortifère et la plus stupide que la Terre ait porté depuis longtemps, avec celle des hydres nazies, dans un cousinage  bien établi... ?
Ne nous reste-t-il plus assez de conviction ou de foi, quel que soit le sens que l'on donne à ce mot, pour oser nous interroger sur la fin programmée de cette parenthèse de trois siècles, et l'essoufflement de ces Lumières à réinventer ?
Ne nous reste-t-il pas assez de courage pour sortir des manichéismes si faciles à instrumentaliser pour les politiques et si faciles à  consommer pour le citoyen ? ou pour sortir des dénis si confortables, pour peu qu'on y travestisse le réel ?
On l'aura compris, il s'agit moins de ma part d'une attente de réponse que de l'expression d'une humeur amère. Pourtant je crois que faire reculer la barbarie (terme vexatoire pour ce que furent les vrais Barbares) nous demandera autre chose que les habituelles postures de défense de nos acquis, fussent-ils éclairés. Nous sommes condamnés à la peur, sans doute, mais aussi à redéfinir quelques valeurs offensives...
Je profite de ce billet pour relayer la lettre à Daesh de Simon Castéran, journaliste toulousain cousin d'une victime morte au Bataclan : lessermonsdulundi.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire