vendredi 10 juin 2022

Eclairer le monde, de gré ou de force...

Dans le droit fil du billet précédent, la version étasunienne n'est pas non plus des plus encourageantes, d'autant que les dérives n'épargnent aucun camp. Si ces camps -démocrates et républicains- sont d'accord sur une chose, c'est sur la nécessité de nettoyer les programmes scolaires, que pour des raisons diamétralement opposées ils ne trouvent pas à leur goût, et d'y censurer notamment la littérature.

Dans le collimateur de la droite néoconservatrice, l'éditeur Barnes et Noble, est attaqué en vertu d'une vieille loi de Virginie qui permet à tout un chacun d'attaquer un livre pour obscénité s'il s'y trouve "un intérêt lubrique pour le sexe" ou "manquant de valeur littéraire, artistique, politque ou scientifique sérieuse", définition qui, on en conviendra, est objectivement assez aléatoire.

Dans le viseur du camp démocrate, ou plus précisément de sa sensibilité woke et LGBTQ, les ouvrages "d'un autre temps", c'est-à-dire décrétés trop genrés, racistes, hétéro-normés, patriarcaux, etc...

C'est ainsi que dans 3000 écoles, 1600 livres ont été retirés des rayons et des programmes.

Bref, on  l'aura compris, l'humanisme éclairé progresse.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire