Vous n'ignoriez pas que lorsque le baron Pierre de Coubertin initia les Jeux Olympiques modernes, il avait en tête l'objectif d'un corps sain dans un esprit sain, et le souci, très en vogue à l'époque, de revivifier par l'hygiène sportive un pays (déjà) décadent. Mais peut-être ne saviez-vous pas que figuraient aussi dans ces JO nouvelle formule des épreuves d'architecture, de peinture, de sculpture, de musique et de littérature ? Certes aucun des vainqueurs n'a laissé de grand nom passé à la postérité, mais on notera qu'en 1924 le Jury de ces épreuves artistico-littéraires n'était pas dépourvu de prestige : Barrès, Valéry, Claudel, Maeterlinck, Anna de Noailles, d'Annunzio, et d'autres, le tout présidé par le fougueux Jean Richepin qui s'était bien assagi... Bref, on l'aura compris, parallèlement aux jeux du stade se déroulaient des joutes plus culturelles.
On peut retrouver tout cela dans le livre de Louis Chevaillier Les Jeux olympiques de la littérature (Grasset). En attendant de le lire, on retiendra que voilà un siècle on n'aurait pas imaginé un projet ambitieux sans y intégrer une dimension intellectuelle ou culturelle. Alors qu'aujourd'hui il ne viendrait à l'idée de personne de renouveler la chose.
Pour autant, même de nos jours, la culture n'est pas complètement absente : avant même que ne débutent les JO de Paris, nous avons déjà eu droit au rappeur Jul et bien sûr à Aya Nakamura, et le meilleur est sans doute à venir.
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