Peut-être avez-vous, comme moi, la nostalgie du Télérama d'il y a quarante ans, qui nous aidait à ne pas regarder idiot les écrans, qui à l'époque n'étaient que de télévision. Le temps a passé, Télérama à bien changé et est devenu très moderne. Mais, rendons-lui cette grâce, il assume sa caricature. Ainsi, voilà deux jours, il nous offrait un article en forme de scoop, sur les néo-libraires : "ce n'est pas la vie que j'avais imaginé", avoueraient ceux-ci. Waouh, quelle surprise. Et ce matin, sous la plume d'Emma Poesy (!), c'est un papier d'un tout autre relief, relatif à l'émission de France-Inter Admirations littéraires, où François Sureau (pas un mauvais écrivain) a succédé à Fabrice Lucchini. On se doutait bien que Télérama ne pourrait que flinguer Sureau, trop à droite pour lui. L'amusant c'est qu'on lui reproche de ne pas avoir la verve et l'ivresse des mots de Lucchini, toutes choses dont on fustigeait celui-ci en son temps, en plus de ne pas être de gauche. Certes. Mais on critique surtout, horresco referens, son "exercice austère" et trop ardu : austère, le mot qui tue est lâché. pensez, ses admirations vont à Yourcenar, Apollinaire ou Giono. Pas de quoi enflammer les banlieues, mais pas la plus mauvaise littérature non plus nous semble-t-il. Mais sans doute pas assez "inclusif "? Nous en sommes là.
Mais le plus inquiétant est dans la conclusion, comme le venin dans la queue : Miss Poesy ne doute pas que la successeure de Sureau sera moins austère et "plus convaincante". La successure c'est... Sophie Marceau.
Misère de misère.
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