Pour continuer sur le sujet précédent (voir "Lire à table"), et toujours sur le NO (courrier du lecteur du 19 Janvier), grâces soient rendues à Mr Joseph Pinard, qui abonde dans mon sens contre la fatalité évoquée par Bourdieu.
"Mais comment se fait-il, conclut Mr Pinard (extraction pauvre, ENS et agrégation d'histoire), que la grande masse formatée par l'école sombre dans la résignation, tandis qu'une petite minorité échappe au conformisme et puisse mettre en cause le système ?"
Mon propos n'est ni de commenter l'intégralité de l'oeuvre de Bourdieu, qui me dépasse largement, ni de commenter les fonctions de l'école, sur laquelle j'aurais beaucoup à dire, mais simplement de stigmatiser un fatalisme pervers derrière lequel s'abritent bien des lâchetés et bien des égoïsmes, individuels ou corporatistes.
Et de découvrir au passage cette phrase de Jaurès : "L'histoire ne dispensera jamais les hommes de la vaillance et de la noblesse individuelle".
vendredi 20 janvier 2012
mardi 10 janvier 2012
Lire à table
Le dossier du Nouvel-Obs du 5 janvier sur l'enfance est un marronnier de campagne électorale, où le lecteur apprécie parait-il l'exposition de l'intimité des candidats, exposition d'ailleurs parfaitement calibrée. Il est pourtant un article qui m'a touché, celui sur l'enfance de François Bayrou. Je partage avec celui-ci à la fois de modestes origines paysannes occitanes et le goût des lettres, ce qui n'a rien d'automatique. FB évoque comment chez ces petits agriculteurs qui lui ont donné le goût de la lecture on lisait à table. Personnellement, j'entends encore les récriminations de ma mère, aussi récurrentes qu'inefficaces : "on ne lit pas à table !" Je n'ai en revanche aucun souvenir d'une injonction pareille de la part de mon père, à qui je pense devoir beaucoup de ma curiosité intellectuelle.
La télévision étant arrivée relativement tard dans ces milieux, ceci explique peut-être cela. Mais dans les deux familles, on savait la rudesse des travaux des champs, et le peu de temps libre était celui des repas. Encore fallait-il qu'il y ait envie de certaines nourritures... Et n'en déplaise à Bourdieu, autre béarnais, le déterminisme social n'est peut-être pas une fatalité.
La télévision étant arrivée relativement tard dans ces milieux, ceci explique peut-être cela. Mais dans les deux familles, on savait la rudesse des travaux des champs, et le peu de temps libre était celui des repas. Encore fallait-il qu'il y ait envie de certaines nourritures... Et n'en déplaise à Bourdieu, autre béarnais, le déterminisme social n'est peut-être pas une fatalité.
vendredi 6 janvier 2012
2012, année du blues ?
Qu'est-il possible de se souhaiter, de sincère, d'original et de sensé, en ce nouvel an ?
Certes, bien sûr, des voeux de santé, de sérénité, voire de prospérité si l'on est optimiste, et tout cela n'est pas rien.
Cette année 2012 sera électorale ou ne sera pas, mais on voit bien là que depuis Malraux le temps a passé et avec lui la hauteur de pensée... Et on du mal à croire à une alternative probante.
Alors modestement je souhaiterai qu'un peu de culture revienne habiller les divers sommets de l'Etat, et avec elle le sens de l'Histoire, des arts et des hommes. Culture qu'il est inutile de mettre en maisons ou en administrations.
En attendant, bonne année à tous, et que 2012 vous soit, comme pour moi, une année de... cocagne !
Certes, bien sûr, des voeux de santé, de sérénité, voire de prospérité si l'on est optimiste, et tout cela n'est pas rien.
Cette année 2012 sera électorale ou ne sera pas, mais on voit bien là que depuis Malraux le temps a passé et avec lui la hauteur de pensée... Et on du mal à croire à une alternative probante.
Alors modestement je souhaiterai qu'un peu de culture revienne habiller les divers sommets de l'Etat, et avec elle le sens de l'Histoire, des arts et des hommes. Culture qu'il est inutile de mettre en maisons ou en administrations.
En attendant, bonne année à tous, et que 2012 vous soit, comme pour moi, une année de... cocagne !
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