samedi 18 avril 2015

Ridendo dicere verum quid vetat ?

L'actualité contemporaine est glaçante.
Parfois du fait de problèmes ou faits-divers objectifs, parfois de la réponse qu'on y fait ou qu'on voudrait y faire.
Ici, on voudrait interdire toute activité à un quidam susceptible de devenir dépressif ; là, on voudrait enfermer les individus dont on n'est pas assuré à l'avance qu'ils ne recommenceront pas ; ailleurs encore, interdire d'exercice tout enseignant potentiellement pervers.
Bien sûr, il ne s'agit pas d'ignorer l'émotion, et encore moins de nier le risque ou les drames régulièrement actés. Pourtant, et en sus de la situation kafkaïo-ubuesque qui en résulterait, il me semblait que le droit sanctionnait un acte délictueux, et non possible.
La judiciarisation de la société n'a jamais été dans l'Histoire une bonne réponse. De même qu'il est à craindre que les plans anti-terrorisme, anti- racisme, anti-antisémitisme, anti-homophobie, toussa etc... ne pèsent davantage sur les humoristes que sur les terroristes. Et depuis Philippe Muray on sait ce qu'on peut penser de "l'envie de pénal".
C'est d'ailleurs en relisant Muray que m'est revenu à l'esprit la citation de Horace (Satyres), "Ridendo dicere verum quid vetat ?"...
"Qui nous empêche de dire la vérité en riant ?"

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