samedi 9 mai 2015

Ecume de nos jours

D'être très occupé par la "finalisation", comme on dit, d'un projet littéraire en cours n'a point empêché les hasards de mes journées de me conduire devant quelques séquences télévisuelles, parfois accablantes, toujours instructives.
J'ai ainsi pu subir Emmanuel Todd (Qui est Charlie ? Sociologie d'une crise religieuse, Seuil), pour qui être en désaccord avec lui conduit à la conclusion : ou on n'a pas lu son livre, ou bien on est vraiment bête. N'ayant pas lu son livre, je reste serein.
J'ai cependant eu le sentiment, au fil des extraits ou des interviews de l'auteur, d'un propos très laborieux, d'une clarté relative et animé avant tout par le désir : 
1- de prendre le contrepied du discours dominant du 11 janvier, et d'être le premier à le faire.
2- d'embêter le gouvernement.
3- de prouver qu'il est un vrai intellectuel de gauche, ou un intellectuel de la vraie gauche.
On trouve là les trois éléments de marketing incontournables aujourd'hui pour un projet éditorial un peu ambitieux, même pour un atrabilaire comme Todd.
J'ai regardé également Francis Cabrel en pleine promo de son dernier album (In extremis) : normal, exercice obligé. Par contre je l'ai aussi vu errer sur des plateaux de talk-show, passablement égaré, ne sachant où il convenait de rire, à quel degré il fallait comprendre l'humour de cour de récré qui y régnait... c'était sur le service public.
Ainsi donc, même Cabrel est contraint à cela... Misère, misère.

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