vendredi 17 juin 2016

Occitanie, An 1

La nouvelle est tombée hier. Ce n'était plus une vraie surprise, mais c'était quand même inespéré il n'y a pas si longtemps : notre nouvelle région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon devrait s'appeler Occitanie ! J'écris bien "devrait", comme une injonction, mais aussi comme un conditionnel, car rien n'est acquis. Mais les politiques, même si ce n'était pas leur choix, auront du mal à faire fi d'une consultation au résultat clair qui, outre son coût, a généré plus de 200 000 votants. Quant au Conseil d'Etat, qui statuera en dernier ressort, son éternel jacobinisme aura du mal à argumenter du côté "politique" de l'appellation, à moins de débaptiser aussi la Bretagne ou la Corse...
Le nom Occitanie a été plébiscité par plus de 45% des votants ; si l'on considère que 12% (dont moi) ont choisi Occitanie-Pays Catalan, que 10% ont préféré Languedoc, ce sont finalement plus des deux tiers des suffrages qui ont choisi une référence historique et culturelle, pour un nom qui avant d'être vendeur à l'international se devait d'être fédérateur. Un sous-titre pourra à présent prendre en compte les enjeux internationaux et ceux des Catalans.
Dans le monde tel qu'il va, il me semble que voilà une bonne nouvelle. Je sais bien qu'il n'y a pas 100 000 occitanistes dans cette région, mais il est encourageant de voir que le citoyen lambda, conscient d'une langue et d'une culture et loin de tout nationalisme, a su faire sien ce nom d'Occitanie, bien plus vieux que ne l'objectent les incultes, porté pendant longtemps par des groupes modestes et désormais apanage du grand public. 
Face aux propositions touristiques ou communicantes, ce choix populaire de la culture et de l'Histoire permet de ne pas désespérer... Nous n'en sommes pas à une nouvelle fin'amor ou un nouveau paratge, mais ce matin il fait beau.

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