mercredi 6 juillet 2016

Plage de garde

L'été venant, il est l'heure d'encourager la littérature de plage. On sait que la période est celle des livres simples et distrayants qui, selon l'expression contemporaine, ne prennent pas la tête.
J'ai vu ces jours-ci un sujet télévisé qui applaudissait, sur je ne sais plus quelle plage du nord-ouest, à l'installation d'une sorte de cabane à livres, accompagnée du passage du camion d'une librairie itinérante. Fort bien, dirons-nous, d'autant qu'au gré des interviews on rencontre une lectrice ravie d'avoir déniché des Modiano et des Maupassant, tout n'est donc pas à désespérer. Mais la libraire explique qu'elle recommande des ouvrages simples, faciles à lire et à comprendre : heureusement qu'il y a des libraires pour cela, car les gens n'y penseraient pas tous seuls ! Et, dernière interview et dernière surprise, Madame Katerine Pancol elle-même ! Cette dernière est la preuve vivante qu'avec un K à Catherine et un nom de station service, plus quelques titres rigolos, on peut faire fortune avec le vide. Rien à redire, c'est dans l'air du temps. Mais quand la dame affirme que "lire Montherlant apprend à écrire", on se dit qu'il était temps qu'elle le découvre...
Tout cela n'est certes pas bien grave, et de livres populaires une œuvre peut découler, comme celle de Simenon. Simplement, si les vacances appellent la facilité, on aimerait savoir quand vient le temps des livres plus exigeants...

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