mercredi 16 novembre 2016

Trumperies en tous genres

N'en déplaise à certaines chroniqueurs à la mode, c'est souvent d'ouest en est que volent les oiseaux de mauvaise augure. Ainsi le continent américain nous a-t-il récemment livré son lot de mauvaises nouvelles.
Ce fut d'abord la nobélisation de Bob Dylan. Je plaisante, bien sûr, même si je regrette cette merchandisation pour consommation de masse. Survint ensuite la disparition de Léonard Cohen.
Il y avait eu entre ces deux faits l'élection de Donald Trump. Tout a été dit, d'un bord à l'autre, sur ce qu'il convenait de penser de l'évènement, et je vous épargnerai ma contribution. Gageons simplement que si Trump est sans doute content d'avoir gagné, il est peut-être aussi bien embêté d'avoir été élu ! Mais pour l'heure - c'est ma minute d'optimisme- je me contente de le croire pragmatique avant tout, loin des propos d'estrade qui l'ont fait élire. Et même si la communication politique continuera un temps à enfumer ses supporters, ceux-ci ne tarderont pas à déchanter.
Ce qui m'attriste c'est que cette élection, dans la principale démocratie du monde, montre qu'on peut être élu en faisant une campagne de clown. Certains veulent y voir une victoire des peuples en réaction au politiquement correct ; peut-être y a-t-il quelque chose de cet ordre, mais j'y vois surtout les limites du système de l'élection démocratique...
Ainsi donc ont triomphé la démagogie, la xénophobie, l'image de l'argent, le consumérisme et les valeurs du blaireau américain, plus épris de Mc Do et d'armes à feu que de livres ou de culture. J'ignore ce que cette élection peut avoir de prémonitoire pour notre pays, de même que ses conséquences pour les USA ou la planète. Ce dont je suis sûr, c'est de la défaite progressive de la pensée.

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