mercredi 20 mars 2019

Salauds de pauvres (d'esprit)...

Acte XVIII, ou je ne sais plus combien, de cette queue de comète du mouvement nommé Gilets jaunes. Au bout de quatre mois d'une insurrection pour débutants, l'intéressant mouvement initial en est réduit à une mobilisation qui ne remplirait pas un stade de Ligue 1. Pourtant cette micro-agitation, excitée par trois ou quatre têtes-à-claques, suffit à pourrir la vie et l'économie française, grâce à une radicalisation violente.
Les ultras s'en prennent aux symboles, nous dit-on. Certes. Mais quelqu'un peut-il m'expliquer la logique militante qui se niche derrière la destruction des kiosques à journaux ? Ces kiosques, qui datent du second Empire, appartiennent au patrimoine parisien ; on y trouve la presse, populaire ou savante, les tabloïds, les programmes télé, les grilles de sudoku, les revues coquines... dans lesquels chacun trouve ce qu'il veut. Quant aux kiosquiers, dont le nombre d'heures de travail dissuaderait n'importe quel Gilet jaune, ils sont juste des travailleurs pauvres : leur taux horaire est parfaitement ridicule, mais eux travaillent, et sans emmerder personne. Alors pourquoi ?
Faut-il voir dans ces autodafés de blaireaux une attaque de la démocratie, à travers la destruction d'une presse qui reste la meilleure illustration de celle-ci ? Faut-il y voir une jouissance mauvaise à voir brûler livres et journaux, en référence aux autodafés d'une autre époque ? Faut-il y voir simplement une revanche de frustrés sur ce papier rappelant une scolarité douloureuse ?
Je crains que, quelques soient les explications si tant est qu'il y en ait, il ne faille y trouver qu'une pauvre pulsion de crétins impuissants, pervers et incapables de lire. Et que ces ceux-ci arrêtent de s'abriter derrière un mouvement qui valait mieux que ça. Et que les Gilets jaunes, s'il en reste, prennent enfin leurs responsabilités, s'ils savent ce que c'est.

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