mardi 16 avril 2019

L'Unef des fous

Prenons les choses dans l'ordre, sans exhaustivité hélas mais de manière chronologique.
Il y a quelques jours, un groupe de nervis étudiants de l'Unef envahit la Sorbonne, lieu hautement symbolique, et interdit la représentation d'une pièce d'Eschyle, au prétexte que les acteurs sont grimés de noir, selon la tradition du masque antique signifiant que les personnages étaient d'une couleur de peau particulière : nos godelureaux (-relles) sont infoutus d'y voir autre chose qu'un blackface, selon la pauvre culture américaine qui les a nourris.
Hier soir, alors que Notre-Dame de Paris flambe sous les regards du monde entier, la vice-présidente de l'Unef de Lille fait son show sur Twitter, dans le langage qui y sévit :"Je m'en fiche de notre-dame de paris car je m'en fiche de l'histoire de france je sais pas quoi" "Jusqu'à les gens vont pleurer pour des bouts de bois" "wallah on s'en balek objectivement c'est votre délire de petit blanc"...
Simultanément un membre du Bureau national ironise à son tour "ça y est drame national, une charpente de cathédrale brûle".
Evidemment, suite à ce feu d'artifice de subtilité et de culture, les réponses tombent en masse, pas vraiment consensuelles, et la présidente nationale s'en offusque, défendant mordicus les deux blaireaux (-relles). Elle s'en désolidarisera vaguement un peu plus tard.
Jadis l'Unef était le tremplin de carrière des jeunes ambitieux de gauche. Aujourd'hui elle est devenue, comme le dit Pierre Jourde (un ancien de la maison) un syndicat de talibans et un mélange de SA et de Gardes rouges. Si le futur de la gauche de demain est à chercher chez ces abrutis là, il y a quelques soucis à se faire, et je m'en vais de mon côté désespérer de l'avenir du monde.

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