vendredi 23 octobre 2020

2020 : quand j'entends le mot culture...

... je sors ma Covid.

Non, je ne confonds pas nos gouvernants avec Goebbels ni la Covid avec son révolver, mais je me demande ce qui est le plus dangereux. Chacun sait ce qu'il faut penser de la brutalité d'une répression et d'une dictature, et bien des artistes se sont trouvés en butte à cette répression. Ne relativisons donc pas cela.

Mais l'impact des mesures Covid est d'une autre nature et d'une autre dimension ; nous n'évoquerons pas ici leur pertinence, complexe à apprécier, mais ce qui est indéniable c'est que certains secteurs d'activité risquent d'être rayés de la carte. Parmi ceux-ci, juste après les cafés et les restaurants (dont le caractère culturel n'est pas négligeable, soit dit au passage), les cultureux comptent leurs jours : exploitants, auteurs, artistes, acteurs, techniciens, régisseurs, intermittents...

On pourrait, si l'on était à court d'arguments, rappeler que la culture en France rapporte au PIB autant que toute la filière agroalimentaire ou sept fois plus que l'industrie automobile. Mais parallèlement au désastre économique de sa mise en sommeil, c'est tout un monde qui sombre. Ancien monde, peut-être, tant le nouveau est acculturé... Et ce au moment même où l'actualité démontre la nécessité de tant de combats culturels.

Combien de temps durera cette éclipse ? nul ne sait, et rien ne prouve que le retour de l'astre suivra l'éclipse. Ce qui est d'ores et déjà sûr, c'est que la débâcle est bien avancée, et peut-être irréversible. Mieux que le révolver de Goebbels, la Covid. Mieux que la Covid, l'hypocondrie. Mieux que l'hypocondrie, nos gouvernants.

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