lundi 2 septembre 2013

Rentrée sur la cour

Et vint la rentrée, selon l'imparable logique et l'immuable rituel. Et donc la rentrée dite littéraire.
Mais rentrée devrait signifier que l'on rentre dans quelque chose : c'est vrai si l'on se réfère au calendrier ou à l'année, beaucoup moins si l'on espère que ladite rentrée conduit vers du sens ou de la matière.
L'ambiance éditoriale elle-même est morose ; quelques têtes reviennent ça et là dans les pages culturelles, au gré de la notoriété déjà acquise des auteurs, ou au gré de leur pouvoir socio-professionnel. On renvoie des ascenseurs, on parie sur des fonctions en ville.
Mais rien qui se dessine avec consistance. Et les contenus sont de plus en plus fugaces, branchés sur l'air du moment, sur l'émotion à la mode ou le narcissisme dévorant.
Que l'on se rassure face à mes aigreurs : mes informations ne sont pas exhaustives, et je sais bien qu'il y a des talents à découvrir ici ou là. Reste à les trouver, et reste surtout à comprendre pourquoi le monde présent se prête si peu à la Littérature. Comme s'il n'appartenait plus à la marche des hommes, ou comme si ceux-ci ne savaient où aller.

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