mardi 25 octobre 2016

A Lapointe

Y a-t-il encore un intérêt à fustiger l'inculture des grands media et à déplorer la crétinisation galopante qu'ils infligent ? Sûrement pas, mais bon... 
Ce midi, sur une chaine publique nourrie de notre redevance et à une heure de grande écoute, c'est un reportage sur la ville de Pézenas (Hérault) qui est diffusé. L'accent est mis sur les artisans de la cité, qui au demeurant est remarquable, dont on vante les oeuvres et la bonne entente : le touriste se chasse en meute. Comme souvent sur cette chaine, le commentaire se veut promotionnel, et on évoque ce(ux) que la ville peut compter de célèbre : on évoque donc en quelques phrases Jean-Baptiste Molière, qui "aurait" séjourné à Pézenas à de nombreuses reprises. Admirez le conditionnel (dont on aimerait comprendre la raison) et la condescendance.
Par contre, pas le moindre mot sur l'autre immense artiste de Pézenas : Bobby Lapointe, qui lui naquit et mourut ici. Mais, me direz-vous, qui connait encore Bobby Lapointe ? Ainsi oublie-t-on un des meilleurs virtuoses de la langue française de tous les temps... Le seul chanteur que je puisse réécouter ad libitum, car chaque audition ou lecture fait entendre un nouveau jeu de mot, une contrepèterie nouvelle..., dont la densité au mètre carré est phénoménale, voire incalculable. Aussi désopilant que complexe ("From two to two to two two"...) mais un régal perpétuel.
Oui, mais qui connait encore Bobby Lapointe ?

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