jeudi 20 octobre 2016

Des vessies et Dylan terne...

Pardon pour ce titre calamiteux, mais il était trop tentant et pas trop élitiste, comme il sied aux temps qui sont les nôtres...
Nous avons donc, comme chaque année, un nouveau Prix Nobel de littérature, et l'on sait que le récipiendaire en est Bob Dylan. On se souvient des cris d'orfraie qui avaient salué en 1997 celui attribué à Dario Fo, qui était un acteur et, très accessoirement, un dramaturge. Sans doute cette attribution ne méritait-elle pas toute l'indignité qui s'abattit sur elle (l'homme était de grand talent), mais force est de constater qu'il ne reste pas grand-chose aujourd'hui de ce Nobel là...
On peut aimer Dylan, l'auteur-compositeur-interprète, qui est sans conteste une référence mondiale et historique, au talent rare. Et ses textes sont de qualité. Mais peut-on extraire un texte d'une chanson, l'apprécier indépendamment d'une musique, voire d'une interprétation ? On peut affirmer sans l'ombre d'une hésitation que Dylan est un poète, mais pas que c'est un homme de l'écrit. Il eut fait un grand Prix Nobel de la Chanson, si celui-ci existait.
Ce Prix Nobel ne me gêne pas (et il vaut bien celui de Le Clezio), mais il sent trop le marketing. Ce choix est plutôt consensuel, voire populaire, mais gageons que le temps viendra bientôt où il n'en restera rien.

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