dimanche 4 décembre 2016

Effroyable Jardin

J'étais plutôt fier de mon titre, référence bien sûr au roman de Michel Quint (croisé chez Elytis) et visant le sujet de ce billet, l'inénarrable Alexandre Jardin. Et voilà que je découvre qu'en 2004 Philippe Muray lui-même m'a précédé ! Je m'incline donc platement, ce qui n'est pas aisé pour les lombaires, et en profite pour saluer le souvenir de Muray, qui nous manque beaucoup.
Mais venons-en à Jardin, désormais candidat à la Présidence de la République : il ne manquait plus que lui. Certes cela ne durera que le temps de quelques interviewes, d'un peu de promo et d'hystérie narcissique, mais c'est là qu'il est le meilleur.
Voilà un homme, ou plutôt un ado attardé, qui se pique de politique. Laissons de côté son oeuvre littéraire et intéressons-nous au propos "politique". On connaissait son immaturité et sa vacuité, voici que s'y ajoute la cuistrerie. Après diverses gamineries sur le thème récurrent de l'enfant-roi, moultes rebellions consensuelles autour d'idées à la mode et autant de portes ouvertes enfoncées, notre homme théorise à présent sur les "diseux" (les politiques) et les "faiseux" (ceux qui font), avec une démagogie simpliste de cour de récréation.
Son action vise à "mettre sa notoriété (quand même relative) au service des gens qui font." Si ça c'est pas un programme... Allons plus loin : il veut "unir la population française dans une action concrète au service de la population" et entend "tirer ses compatriotes vers le haut"... Pour information, dans l'article sus-évoqué Muray parlait à son propos de tête à claques et de bonimenteur de cirque.
Il est probable que tout le monde se fout des aventures de AJ, excepté lui-même. Et ce n'est pas de participer à une réunion avec Macron qui donnera beaucoup de contenu à ses minauderies. Que le champ politique et ses professionnels soient devenus exaspérants est une chose ; mais que, sous couvert de critiques, on y ajoute ce genre de tartufferie est une insulte faite au peuple.

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