mardi 8 janvier 2019

Libertés de la presse

Il n'est pas nécessaire de posséder une grande culture politique ou historique pour savoir que la liberté de la presse est un des garants fondamentaux et très symbolique de ce système, le pire à l'exception de tous les autres, que l'on nomme démocratie.
C'est sans doute pour cela que le triste anniversaire de la tuerie de Charlie Hebdo a permis de rappeler cette évidence, et l'on ne peut que se réjouir que la grande masse des français y souscrivent.
Or dans le même temps, aux quatre coins des rond-points, la même vindicte -injures, crachats, coups, destruction de matériel, blocage de la diffusion...- s'abat sur ceux qui couvrent l'action des gilets jaunes. Journalistes ou correspondants, PQR ou télévision, de BFM à France 3, du Bien Public à Ouest-France, tous sont agonis par ceux-là même qui leur doivent beaucoup de l'impact de leur mouvement mais qui n'acceptent pas qu'un journaliste puisse présenter les faits avec un peu de recul, et soit autre chose qu'un porte-parole de leurs frustrations. Pourris, vendus, collabos, ... le vocabulaire survit aux décennies qui passent.
On me dira qu'il ne faut pas tout mélanger. Certes BFM n'est pas Charlie Hebdo, loin s'en faut, et la presse a sa propre logique institutionnelle, souvent proche de ses intérêts financiers : je ne suis pas dupe du discours ou des pratiques des media. Pourtant c'est cette presse, plus diverse qu'on ne le dit, qui tant bien que mal informe, et démontre aux apprentis-totalitaires immatures et de tout bord que leur nombril n'est pas seul au monde.
Alors ne mélangeons pas tout, certes, mais des temps s'annoncent peut-être qui ne sont pas rassurants.

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