mardi 23 mai 2023

Niveau scolaire, imbécillité, violence...

Je ne voudrais pas trop insister dans la suite du billet précédent, et pourtant... Il ne se passe pas de jour sans que l'actualité ne vienne illustrer la dégradation de l'expression de la politique et de la démocratie : agressions contre les maires, contre la belle-famille du Président de la République, contre les députés, etc... On passe allègrement, peu à peu, de l'opposition politique à l'opposition à la personne et de la violence verbale à la violence physique.

J'ai toujours été un ardent défenseur de l'expression pamphlétaire qui, à condition qu'elle soit menée avec talent, anime le débat : on me rétorque souvent que le pamphlet encourage la caricature et la virulence. Désolé, mais la brutalité d'un discours est toujours métaphysique : c'est à l'individu conscient d'accéder à la conceptualisation, à la verbalisation, au niveau symbolique que contient le propos, pour sortir ainsi de l'émotion brute et de la pulsion. C'est par le langage (logos) que l'on résoud l'affrontement du conflit. Toutes choses moultes fois vérifiées dans l'Histoire des idées, grâce à l'individu intelligent.

A qui la faute, s'interrogent tous ceux (c'est-à-dire presque tout le monde) qui condamnent les exactions actuelles. Pour une bonne part, à ceux qui jouent au foot avec une tête de ministre ou qui hurlent au grand remplacement à la vue de la moindre peau bronzée. Mais aussi, et peut-être avant tout, à l'imbécillité triomphante de ceux qui passent à l'acte en prenant tout discours au premier degré. C'est ce qui nous ramène à mon billet précédent sur la baisse du niveau scolaire. A ce propos, on notera que les trois abrutis arrêtés pour avoir agressé le petit-neveu de Brigitte Macron sont illettrés. CQFD.

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