mardi 6 juin 2023

Picasso, trop beau pour elles...

Les célébrations, par définition, ne font pas dans la demi-mesure. En général, c'est plutôt dans le sens de l'hagiographie. Mais désormais il est des célébrations qui dézinguent, à preuve le Picasso bashing qui commémore le 50ème anniversaire de sa mort. Bon, ne généralisons pas, il y a aussi des manifestations positives ; mais ce dont on parle le plus c'est la stratégie qui entend "revisiter avec un regard féministe" l'oeuvre et la vie du Minotaure.

Ainsi à New-York une exposition qui "entend rendre justice aux femmes qui n'ont pas connu la gloire de l'artiste catalan, parce qu'elles n'ont pas eu les soutiens qui ont favorisé le "génie" de Picasso". CQFD : Picasso n'a réussi que parce qu'il était un homme, et plein de femmes auraient fait aussi bien si... Un peu de culture historique aurait prévenu nos amazones que le Malaguène eut sa part de vache enragée avant de connaitre le succès.

On peut penser ce qu'on veut de Picasso, et de son oeuvre, "peintre de génie mais être humain tout sauf parfait". On connait son narcissisme, son égotisme, son emprise dont les femmes ne furent pas les seules victimes (?). Cela dit, il serait parait-il impossible de dissocier l'homme et l'artiste ; pour le prouver, une humoriste australienne a recencé des pénis un peu partout dans ses oeuvres. On n'ironisera pas. Mais là aussi un peu de culture aurait éclairé sur les fonctions archaïques de l'art... Quant aux êtres-humains-tout-sauf-parfaits, j'en connais beaucoup, et il n'y a pas que des hommes (je peux donner des noms...).

Et pour orchestrer tout cela il y a une "Commissaire en cheffe", titre qui, je ne sais pas pourquoi, me fait doublement flipper... Mais gardons espoir, il doit bien rester en ce bas monde des gens, hommes et femmes confondus si j'ose dire, pour qui Picasso est aussi l'auteur des Demoiselles d'Avignon et de Guernica.

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