C'est le dernier roman de Christian Authier, dont j'avais déjà commenté sur ce blog (septembre 2018) l'excellent Des heures heureuses (Flammarion). Paru aux éditions du Rocher, Comme un père s'inscrit dans la même veine. Un fils dont le père a disparu quand il avait cinq ans voit son géniteur resurgir à l'improviste après plus de vingt ans d'absence totale. Ce père inconnu s'avère caricatural : flambeur, baratineur, squatteur, vieux beau, immature, vulgaire, beauf et on en passe. Pourtant cet insupportable ne parvient à être complètement antipathique, aussi son fils ne le rejette t-il pas d'emblée. Les mois passent autour d'une découverte réciproque, jusqu'à ce qu'une amie de la famille n'éclaire le fils sur les circonstances de la disparition du père. Mais cette révélation ne sera pas anodine...
Au delà du pitch, on retrouve sous la plume de Christian Authier la magie de Toulouse, d'excellents portraits au scalpel, et la férocité dans la satyre d'une certaine bourgeoisie. Et toujours la même flamboyance du vin, dont l'auteur parvient à faire un authentique personnage dans la narration. On retrouve également beaucoup de tendresse pour les deux personnages principaux, un certain désenchantement propre à l'auteur et finalement beaucoup de nostalgie pour une ville et pour une époque.
Je ne sais pas si le livre passera à la postérité, dans le flux de livres qui balaie notre époque, mais c'est assurément un livre sympa.
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