lundi 2 mai 2011

Diamants

Vu ces jours-ci, sur une chaine subalterne de télévision, un reportage sur Georges Moustaki. Un Moustaki qui a perdu le souffle mais qui a gardé toute sa lumière, et avec elle cette odeur de jeunesse et d'écriture intemporelle.
Car si ce sont Milord ou le Métèque qui l'ont porté auprès du grand public, ce sont d'autre joyaux que l'éternité gardera. On les connait : Ma liberté, Sarah, Ma solitude, et quelques autres...
Que dire après avoir entendu Reggiani sublimer ces merveilles ? surtout rien, tant elles se suffisent à incarner une transcendance de la poésie chantée. Et si après cela rien ne vient émouvoir, c'est qu'après le temps des assassins est venu celui des blaireaux.
Je veux bien qu'aujourd'hui les moindres lignes parlées par le premier souffreteux venu, surtout s'il est issu de la diversité, vaille label de chanson à texte, quand n'importe lequel de mes professeurs de français aurait bien été en peine d'accorder la moyenne à une telle rédaction...
Mais enfin, la poésie, dût-elle parfois être portée par la musique, s'offre universelle à tous, à chacun et à chaque sensibilité. Le chanteur Ridan, parmi d'autres, prouve aujourd'hui que la langue française peut très bien émerveiller jusqu'à ceux dont elle n'est pas la culture matricielle. Non que j'en ai douté, mais j'ai plaisir à croire aux diamants de Moustaki, comme un rempart face à la lobotomisation.

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