jeudi 3 mai 2012

Moche caviar

L'évènement de ce jour serait, parait-il, le débat entre postulants à la magistrature dite suprême... Gageons que l'on n'y parlera guère de culture.
Tout esprit sain, c'est-à-dire qui n'a pas cru lesdits candidats, sait bien que l'état de ce pays a renvoyé tout débat sur la culture dans les abysses des priorités. Que le temps est loin où l'on visait 1% du Budget. Que l'heure n'est plus de choisir entre Paris ou la province, entre le patrimoine ou la création... quand un internet gratuit et intersidéral arrive comme point d'orgue de la société de consommation.
Des choses s'imposent d'elles-même, comme la réforme du régime des intermittents, ou celle d'une administration coûteuse et qui ne fait même plus rire. Mais cela n'arrangera pas grand-chose.
On se consolera en saluant la fin d'une ère, celle des Roujon-Macquart, de Roland Barthez ou de Zadig et Voltaire... Ce n'est pas rien.
Nous aurons un nouveau ministre. J'ai établi dans ma carrière assez de profils de poste pour connaitre la complexité de celui relatif à cette fonction, sans compter les critères d'une autre nature, lobbyiste ou communautaire. Mais en lisant les noms qui circulent, l'épouvante me saisit... Entre caciques du PS, chevaux de retour ou avant-garde parisienne autoproclamée, le risque est grand de voir sombrer ce qu'il restait de crédibilité au poste...
En attendant, caviar pour tout le monde.

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