lundi 5 septembre 2016

Littéraire rentrée...

Si nous n'étions à ce qu'il est convenu d'appeler la rentrée, je ne vous entretiendrais pas de celle que l'on nomme littéraire. Mais il se trouve que, comme on dit dans les media populaires, l'actualité commande.
On sait que 560 livres vont éclore, un peu moins que d'ordinaire ; on sait aussi que quelques uns seulement trouveront un espace médiatique, selon les vertus et l'engagement (on n'ose écrire l'engagement des vertus) des attaché(e)s de presse respectifs.
A l'heure qu'il est, c'est cette partie émergée de l'iceberg que je survole au hasard de la critique, pour saisir quelques impressions, approximatives, fugaces ou subjectives. Laissons de côté les livraisons systématiques d'ouvrages sans intérêt, et notons (hi hi) que quelques auteurs méritent a priori notre curiosité : L.Mauvignier, T.Benacquista, B.Duteurtre, JP.Dubois, A.Makine, M.Bernard...
D'autres, comme K. Tuil, nous laissent songeur : politiquement pas trop correct, nous dit-on, mais aussi construit sur un fatras de pathos et de sociologie contemporaine à deux balles... A voir.
D'autres encore semblent se noyer dans des oeuvres (?) incrédibles (Joncour), abreuvées de pathos individuel (N. Herpe, C. Cusset) ou diluent un certain talent dans les arcanes du marketing (R.Jauffret, M.Arditi, L.Duroy, Ph. Vasset...).
J'ai déjà écrit que, dans ce qu'on peut appeler littérature, le livre dépassait l'histoire des personnages pour conter quelque chose de l'histoire de l'humanité. Chacun appréciera les ouvrages proposés J'avoue pour ma part douter parfois de l'humanité supposée que certains décrivent. Heureusement ils le font sans style aucun et, tels le saumon ou la truite, remontent vers leurs origines pour revenir là où ils sont nés : dans le néant.

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