mercredi 18 octobre 2023

D'Arras à la Californie, pauvres profs...

 Trois ans après Samuel Paty, c'est Dominique Bernard qu'on est venu poignarder dans le lycée où il enseignait. Une fois passé le temps de la compassion corporatiste, on finira bien par s'habituer à ces assassinats terroristes, commis par des loups qu'on veut croire isolés mais chez qui l'obscurantisme le plus crade tient lieu de culture.

Pendant ce temps, en Californie, les autorités universitaires ont pondu un règlement qui précise aux profs comment se comporter, au cas où ils seraient devenus profs sans formation... Dans les Community colleges -deux ans d'études supérieures avant les universités plus prestigieuses- une majorité de profs blancs enseigne à des élèves issus pour les deux tiers des minorités raciales. Alors l'Administration met les choses au clair : ils devront, face à cet état de fait, montrer "une conscience constante", une "reconnaissance des identités raciales", face à "des structures d'oppression et de marginalisation", et surtout "identifier leurs préjugés". Car, comme le résume Le Monde, "un prof qui se dit non raciste est dans le déni".

Avec ordre de privilégier "l'introspection" et l'autocritique. Outre que ce type d'injonction est insultant pour les enseignants, dont la plupart n'ont sans doute pas attendu ce jour pour réfléchir sur la société américaine, on s'aperçoit qu'une certaine avant-garde révolutionnaire est en train de ressusciter la mode des procès de Moscou...

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